Aston Martin DBX 707 : le meilleur d’entre tous !

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Aston Martin est le spécialiste du coupé haut de gamme, sportif et élégant. Pourtant ce SUV, le premier de l'histoire de la marque britannique, représente désormais son cœur des ventes.

Outre son palmarès aux 24 Heures du Mans dans les années 50, c'est bien sûr le film Goldfinger qui fit de la DB5 une voiture de légende. Avait-elle vraiment besoin de ce film pour acquérir ce statut ? Sans doute pas car en la comparant à l'ensemble de la production de l'époque, la DB5 est l'une des plus belles et plus puissantes en 1963. Depuis quelques années, le constructeur a opéré une refonte complète de sa gamme avec tout d'abord la DB11 (le coupé) décliné également en version DBS (plus puissante, mais pas forcément légère…), la nouvelle Vantage (le petit coupé au châssis très efficace), mais aussi le DBX lancé en pleine crise de COVID.

Un look extrême

Le DBX "normal", nous l'avons essayé récemment et il faut lui reconnaître quelques points essentiels. Son look est assez particulier et même si on aime sa face avant reprenant la calandre très typique à la marque, la partie arrière en queue de canard se révèle moins séduisante. Son intérieur est plus luxueux que peut l'être celui d'une DB11 ou d'une DBS, sa liaison au sol et son moteur V8 biturbo de 510 ch en font déjà l'outil presque parfait. Alors que dire de cette livrée 707 ? Le nom, c'est pour sa puissance, mais avouons que l'utilisation du 7 chez Aston Martin fait bien entendu référence au célèbre agent 007. Raison également pour laquelle nous étions conviés dans un célèbre hôtel (la Cala Di Volpe) près de Porto Cervo en Sardaigne, lieu précis où en 1977 Roger Moore débarquait avec sa fameuse Lotus Esprit (celle qui faisait aussi sous-marin). Mais venons-en au look du DBX 707 qui ajoute quelques éléments plus distinctifs avec sa face avant plus agressive mais aussi, par exemple, ses roues de 23 pouces. En série sur un SUV, on n'avait pas vu aussi grand jusqu'ici. C'est aussi pour faire rentrer des disques en céramique-carbone très imposants également. En montant à bord, on trouve la même présentation que dans le DBX « normal » mais les essence de bois mat ont été remplacées par du carbone. Pour rappel, le DBX peut se comparer à ce que l'on fait chez Bentley ou Rolls-Royce, en moins chargé c'est vrai, en un peu moins luxueux que les deux autres c'est un fait (en même temps quand on observe que le cuir pleine fleur est présent même au plafond…).

Quelle maîtrise !

« Sans maîtrise, la puissance n'est rien », une accroche publicitaire reprise de nombreuses fois (par Pirelli notamment, dont les P-Zero chaussent notre modèle). Sauf que cette question mérite de se poser ici. Booster un moteur V8 4 litres biturbo jusqu'à la puissance de 707 ch dans un SUV qui, tous pleins fait, frise les 2,3 tonnes, sur le papier comme ça, on se dit vite que si on n'est pas face à un Porsche Cayenne ou un Lamborghini Urus, le résultat sur la route pourrait bien mal finir. Pourtant, croyez-nous, pour avoir essayé notamment le Porsche Cayenne Turbo GT qui détient tout de même le record du tour pour les SUV sur la boucle nord du Nürbürgring, le DBX 707 a de quoi se livrer à la même épreuve. Le moteur est extraordinaire et les accélérations foudroyantes. À vrai dire, on préférera presque le V8 Aston à celui de Porsche pour sa sonorité encore plus rauque et bestiale. Mais le DBX ne se contente pas de jouer les dragster (3,3 secondes pour être à 100 km/h, comme le Cayenne Turbo GT). Il enchaîne les virages très serrés de la Costa Smeralda avec une aisance parfois presque déconcertante. Le constructeur a, semble-t-il, tout fait pour le rendre encore plus stable et plus agile que le DBX classique grâce notamment à l'utilisation d'un système antiroulis électrique très efficace. À l'arrivée, la magie opère. Notre vaisseau luxueux est rapide, freine très fort, encaisse tout et se permet, de surcroît, d'être très confortable. Pourtant Porsche maîtrise plutôt bien ce domaine, mais force est de constater que ce DBX 707 apporte un confort plus perceptible. Nous n'avons pas eu l'occasion de le mettre sur circuit, pourtant il le mérite, tout SUV qu'il soit. Une autre fois peut-être, le must étant de le comparer au champion du Nürbürgring. Toujours est-il qu'en attendant, Aston Martin signe ici le meilleur SUV sportif de la planète.