On rejoint les stations de ski… en toute sécurité !

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En voiture, en covoiturage, en car, en train… plusieurs moyens existent pour rejoindre les stations de ski. Quelle que soit la solution , des précautions sont à prendre pour un trajet sans encombre.

Selon les dernières données du Crédoc publiées en 2010, seuls 8 % des Français prendraient des vacances en hiver. Et selon l'Insee, durant l'hiver 2018-2019, la plupart des massifs ont subi une baisse de fréquentation. Le nombre de nuitées avait en effet diminué de 12,1 % dans les Pyrénées, après une hausse de 14,2 % l'hiver précédent, marqué par un enneigement exceptionnel. Les massifs alpins ont perdu 5 % de nuitées en moyenne. Reste que les fondus de ski ne manqueraient ce rendez-vous annuel pour rien au monde…

Et que les moyens de transports pour rejoindre les sommets enneigés ont évolué !

LE COVOITURAGE, UNE SOLUTION DE PLUS EN PLUS PRISÉE

Blablacar, leader mondial du covoiturage avec ses 15 millions d'utilisateurs, n'a ainsi pas hésité à rebondir suite au premier bilan carbone réalisé dans dix stations françaises. Ce dernier révèle en effet que 57 % de leurs émissions de gaz à effet de serre proviennent du transport des personnes. Sur son site, Blablacar a depuis dédié un espace à toutes les stations de ski entre les Vosges, les Alpes du nord et du sud, et les Pyrénées. Le covoiturage reste une solution maligne pour désengorger les routes… Et partager les frais du voyage !

La SNCF et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) ont créé un éco-comparateur (ecocomparateur.voyagessncf.com) pour permettre aux voyageurs de comparer les offres de transports disponibles en avion, train, voiture et car, et de prendre en considération plusieurs critères tels que la durée de transport, le coût et l'impact sur l'environnement avant de faire leur choix. Le train reste un mode de transport privilégié, avec des liaisons organisées par car pour rejoindre les stations de montagne. Les liaisons par car depuis les gares ferroviaires sont en outre réservables sur le site altibus.fr. Moins polluante qu'une voiture individuelle, cette solution peut toutefois être inconfortable pour ceux qui partent au ski avec tout leur équipement.

Reste à savoir aussi où en sera le conflit social enclenché en décembre dernier…

Enfin, parmi les solutions alternatives à la voiture individuelle, la plus économique reste de prendre le car. En hiver, des compagnies comme Ouibus desservent même les stations de ski.

PNEUS NEIGE, CHAÎNES, VÉRIFICATION DES NIVEAUX…

Si vous optez pour la voiture personnelle ou le covoiturage, des précautions sont à prendre avant de prendre la route des vacances. Si les pneus neige (ou “hiver”) ne sont toujours pas obligatoires en France, ils sont vivement recommandés si vous prenez la route des montagnes. En effet, en-dessous de 7 degrés, les pneus été perdent en adhérence en raison de leur gomme plus dure. Certains pays, comme l'Allemagne, rendent l'usage des pneus hiver obligatoire. Vérifiez bien la législation des pays que vous traverserez avant de quitter la France. Ne faites pas l'impasse sur les chaînes ou chaussettes qui restent obligatoires sur les routes de montagne et qui peuvent s'avérer indispensables pour accéder aux stations en cas d'enneigement.

Pour être plus serein à l'instant “T”, faites un test de montage avant votre départ.

Avant de partir, vérifiez bien également les niveaux : huile de moteur, liquide de freins, liquide de direction assistée et liquide de refroidissement. Pour un voyage en toute sérénité, prévoyez des vêtements chauds, des couvertures, de la nourriture et de l'eau. Personne n'est à l'abri d'être bloqué sur la route en cas d'intempéries ou d'embouteillages…

ANTICIPATION ET PRÉVOYANCE

Avant de prendre la route, n'hésitez pas à consulter l'espace dédié aux “Routes en hiver” sur le site de Bison Futé. Disponible jusqu'au 15 mars, ce site vous permet de connaître les conditions de circulation et l'état des routes. N'hésitez pas non plus à écouter régulièrement le 107.7 pour connaître l'évolution du trafic en temps réel.

Si les accidents ne sont pas plus fréquents en hiver contrairement à ce que l'on pourrait croire, les automobilistes sont invités à adapter leur conduite aux conditions climatiques. En cas de brouillard et de visibilité réduite à 50 mètres, la Sécurité routière rappelle qu'il faut augmenter les distances de sécurité, allumer ses feux de croisement et ses feux de brouillard avant et arrière, et réduire sa vitesse à 50 km/h, y compris sur autoroute. On ne dépasse pas et on reste particulièrement vigilants aux intersections où il est recommandé d'ouvrir sa fenêtre pour entendre le danger à défaut de le voir. Dans nos colonnes, Didier Kalms, directeur de l'Automobile Club prévention de la Wantzenau, rappelait que l'anticipation reste le premier principe de prévention : en utilisant le frein moteur plutôt que le frein traditionnel, en observant ce qu'il se passe au-delà du véhicule qui vous précède. “En cas de glissade, si votre voiture décroche, il faut appuyer sur l'embrayage pour neutraliser le dérapage et rattraper la voiture avec son volant. C'est une technique scandinave qui a fait ses preuves”, confiait-il. Prévoyance et anticipation restent les mots clés pour prendre le chemin des sports d'hiver en toute sérénité !

Pour aller plus loin :

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